King Arthur - Purcell

Le Roi Arthur et ses chevaliers de La Table Ronde, la quête du Graal, Merlin l’Enchanteur, autant de personnages légendaires et de hauts faits valeureux qui depuis l’enfance enflamment notre imagination.
Un tel univers où s’affrontent le Bien et le Mal, l’ombre et la lumière, les démons et les fées, ne pouvait qu’inciter le grand compositeur anglais Henry Purcell à en donner une version personnelle pleine d’humour.
Nous avons eu envie de partager son univers musical poétique rempli de rythmes et de mélodies populaires avec des interprètes amateurs de tous âges.
L’œuvre est un « semi-opéra », c’est à dire une pièce de théâtre parlé mélangé à des scènes chantées. Ne cherchons donc aucun lien entre les scènes chantées qui sont comme autant de sketches indépendants, autant de petites histoires dont est témoin le Roi Arthur dans ses voyages…
Aux côtés du chorégraphe Louis Barreau, nous allons imaginer pour 300 personnes sur scène, enfants et adultes, notre version de cet opéra, un condensé de cette œuvre permettant à chacun, de s’exprimer, collectivement et individuellement.
Ce parcours artistique dans « Le Roi Arthur » est un partage de l’espace scénique entre un groupe et des solistes, un dialogue avec des instrumentistes dans la fosse. C’est surtout une rencontre avec un public. Certains en ont l’habitude, d’autres moins. Ce travail collectif où tant de personnes respirent, articulent, émettent des vibrations, se déplacent en même temps cherche alors à faire vivre la musique à l’unisson et abolir la distance entre la scène et la salle.
Sans effets spéciaux, sans machines ni décors, c’est l’intensité de la musique, l’interprétation de chacun et l’imagination du metteur en scène qui entraîneront le spectateur.
Le Roi Arthur de Purcell ne manque décidément pas d’humour : au programme une scène de sacrifice, un esprit malin cherchant à entraîner l’armée du roi vers des chemins dangereux, des sirènes tentatrices, des peuples du Nord congelés par le froid avant d’être ressuscités par l’amour, des bergers empressés et des bergères méfiantes, et pour finir des anglais ivres fêtant les moissons, autant de tableaux réjouissants qui donnent une idée festive et colorée de la musique baroque anglaise.
C’est tout l’intérêt de cette entreprise que de nous approprier une œuvre du passé et la rendre accessible à nos sensibilités d’aujourd’hui en la partageant avec le plus grand nombre.