
À propos
Si François Couperin prône la « réunion des goûts » entre la France et l’Italie, la circulation de la musique entre les deux pays a toujours favorisé des rencontres stylistiques fructueuses : Marc-Antoine Charpentier fut peut-être l’élève de Giacomo Carissimi, François Couperin composa quelques pièces dans le style italien, tandis que Rameau s’il eut été plus jeune serait allé en Italie « et aurait composé comme Pergolese ».
Ce n’est qu’un peu plus tard, grâce à la présence à Paris de musiciens comme Duni, qu’une synthèse originale put se faire dans le domaine de l’opéra-comique-genre pourtant typiquement français – résultat d’un siècle de confrontations prudentes, de pas en avant et de pas en arrière de la part des uns et des autres.
De Couperin à Duni, ce concert évoque les personnalités musicales pour qui le style français n’était pas une prison. C’est aussi l’occasion de découvrir deux airs rarement donnés, extraits de Ninette à la cour, œuvre créée à Parme en 1755, opposant la franchise et la simplicité d’une jeune fille de la campagne à la duplicité et aux manigances d’une cour princière.
Ainsi, François Couperin et Egidio Duni auront en commun de ne pas avoir seulement composé pour des souverains, mais aussi pour le public de la ville, attentifs à ce que leur musique parle à tous.
Distribution
Jean-François Lombard, Haute-contre
Catherine Plattner, violon
Adriana Isaku, violoncelle
Jérôme Correas, clavecin et direction
Copyright
Egidio Duni par Louis de Carmontelle